4E ÉDITION DE LA FOIRE DE LA FIGUE SÈCHE Fort engouement pour les produits du terroir à Béjaïa


Si les prix sont restés quasiment inchangés, la qualité de la figue sèche a baissé  cette  année, en  raison  de  la  sécheresse et des incendies qui ont ravagé une partie des figuiers.

Une soixantaine d’exposants, venus des wilayas de Béjaïa, Tizi Ouzou, Bouira, Sétif et Touggourt, ont pris part à la 4e édition de la foire de la figue sèche organisée les 6, 7 et 8 décembre à la maison de la culture Taos-Amrouche de Béjaïa.

Outre les producteurs de la figue sèche et ses dérivés, de nombreux agriculteurs et artisans ont mis à profit l’initiative prise par l'association des figuiculteurs de la wilaya de Béjaïa pour exposer et mettre en vente leurs objets artisanaux et autres produits agricoles du terroir. 

Une gamme riche et variée de figues sèches, d’huile d’olive, de miels, de fromages, d’huiles essentielles, de chocolat à base de caroube et de figue, plantes aromatiques sèches pour infusion, des bijoux traditionnels, des objets en céramique…, autant de produits qui ornent les stands installés dans le hall de la Maison de la culture de Béjaïa.

Il faut dire que cette foire commerciale a suscité un engouement remarquable chez les familles béjaouies qui affluent vers les lieux en vue de faire des emplettes.

Si certains citoyens se disent très satisfaits de la qualité des marchandises et des prix affichés par les exposants, il n’en demeure pas moins que d’autres visiteurs se plaignent de la cherté de la majorité des produits mis en vente.

On peut citer, à titre d’exemple, le prix de la figue sèche qui porte le label “Béni Maouche” et qui oscille entre 800 DA et 1600 DA le kilo, en fonction de la qualité du produit. Un coût qui s’avère inaccessible pour la plupart des ménages. Les organisateurs estiment, quant à eux, que les prix de la figue sèche demeurent inchangés, en dépit des effets néfastes de la pandémie de Covid-19 et du phénomène de la sécheresse qui ont sérieusement impacté la filière.

“Les tarifs de nos produits n’ont connu aucune augmentation cette année. Par contre, l’aspect qualitatif a connu une baisse remarquable, due essentiellement à trois facteurs : la sécheresse, la chaleur torride provoquée par les incendies de forêt, et enfin les maladies qui affectent les figuiers”, soutient Mohand Sahki, président de l'association des figuiculteurs de la wilaya de Béjaïa. Notre interlocuteur déplore, à ce titre, que les figueraies de la région de Béni Maouche “se trouvent menacées par ces maladies ravageuses qui ont fait leur apparition en 2018”.

Et d’ajouter : “Le comble est qu’aucun produit phytosanitaire contre ces maladies n’est disponible sur le marché national.” Mettant en exergue l’ampleur de cette menace qui pèse sur la filière figuicole, M. Sahki, qui compte dans son verger à Béni Maouche 1200 figuiers, déplore une perte chaque année de 15 à 20 d’arbres fruitiers à cause de ces maladies ravageuses

. D’où la baisse, selon lui, de la production annuelle de ce produit très prisé de Béni Maouche. “Notre production cette année a chuté de 40% comparativement à celle de la saison précédente, laquelle était estimée à quelque 127 000 q de figue sèche, une quantité collectée à travers les 11 communes de la wilaya de Béjaïa portant le label de Béni Maouche”, a-t-il expliqué.

Et à son collègue Mohamed Messadâa, trésorier de la même association organisatrice de cette foire commerciale, de renchérir : “L’État doit intervenir pour sauver cette filière, à travers des aides conséquentes aux fellahs. Nous avons besoin de pistes agricoles, de puits ou de retenues collinaires, des serres agricoles pour faire sécher les figues pour éviter les pertes, des produits phytosanitaires...”

Sources : https://www.liberte-algerie.com/centre/fort-engouement-pour-les-produits-du-terroir-a-bejaia-369635

Ghardaïa: le M’naguer fait une timide apparition sur les étals

GHARDAIA- Les premières dattes précoces de la saison connues sous l’appellation de M’naguer ont fait une timide apparition sur les étals de quelques marchands de fruits et légumes de Ghardaïa en ce début du mois de juillet, a-t-on constaté.

Fraîchement cueillie dans les palmeraies de la région du Tidikelt (In Salah, In-Ghar et Aoulef), cette variété de dattes précoces appelée "M’naguer" est proposée dans la capitale du M’zab à des prix oscillant entre 700 et 800 DA le kilogramme, selon le goût et le calibre du fruit.

Parfumée et légèrement mielleuse aux reflets mordorés à moitié mûre et moitié âpre encore jaunâtre, charnues avec plissement, cette datte précoce est récoltée de manière traditionnelle par grappillage, une méthode qui consiste à ne cueillir du régime que les dattes arrivées à maturation, a expliqué Bachir Hanichi, un commerçant de fruits et légumes à Ghardaia.

La qualité gustative de ces dattes de la région du Tidikelt et sa précocité par rapport à la production d’autres régions ont rendu cette variété de datte très populaire et fortement appréciée par la population du sud, souligne M.Hanichi avant d’ajouter que pour cette année la production a été altérée par l’excès des chaleurs et les tempêtes de sable enregistrées ces derniers jours ainsi que par l’infestation du Boufaroua.

Dans les palmeraies vieillissantes du Tidikelt, les phœniciculteurs ne cachent pas leur inquiétude suite à l’infestation des régimes de dattes par les vers de Boufaroua, et l’espoir d’une bonne cueillette de M’naguer s'amenuise avec la persistance d’un climat sec et caniculaire, a-t-il fait remarquer.

Sources : https://www.aps.dz/regions/124637-ghardaia-le-m-naguer-fait-une-timide-apparition-sur-les-etals

L’Olivier, une revue dédiée à l’huile d’olive algérienne



Culture des arachides à El Tarf : Une production du terroir en attente de labellisation

Cacahuètes ou arachides ? C’est la même chose, mais les anciens disent que la cacahuète c’est l’arachide une fois épluchée pour être consommée.

Pas de distinction en parlé algérien puisque l’une est l’autre répondent à l’appellation kawkaw. Et puis il y a l’appellation arabe littéraire «foul soudani» qui signifie fève soudanaise qui est aussi comme l’arachide une légumineuse. Mais vient-elle du Soudan ?

L’arachide (Arachis hypogaea) est une plante originaire d’Amérique du Sud cultivée depuis des millénaires dans les civilisations précolombiennes. Il semblerait que ce soient les négriers portugais qui l’auraient importée en Afrique de l’ouest qui deviendra un centre de production mondiale pendant la période coloniale pour la production d’huile d’arachide destinée à la fabrication du savon et l’alimentation. C’est probablement de là que vient la dénomination de «foul soudani».

En Algérie, il y a une variété cultivée depuis au moins les années 1940, très appréciée pour son goût légèrement sucré et qu’on appelle la petite Calloise, de La Calle, ancien nom d’El Kala (El Tarf). Elle était très recherchée dans la pâtisserie traditionnelle comme erzats des amandes, mais beaucoup moins depuis que les consommateurs sont devenus plus exigeants.

La petite Calloise est deux fois plus petite que les variétés importées d’Espagne où celles cultivées depuis peu dans la région d’El Oued, mais plus savoureuses. C’est une variété à part, celle d’un terroir fait de sols sablonneux dunaires provenant de la désagrégation des grès de Numidie, assise géologique régionale qui donne aussi les belles plages de la région. On ne sait pas très bien comment elle a atterri dans la région. Toutefois, ce n’est pas une culture ancestrale, c’est certain, selon des enfants de cultivateurs qui ont hérité des parcelles de leurs grands-parents.

On lui donne moins de 100 ans, ce qui semble correspondre à l’époque où la France coloniale, confrontée à une pénurie de carburant au lendemain de la crise économique mondiale de 1929 et la Seconde Guerre mondiale, s’est tournée vers ses colonies d’Afrique du Nord et de l’Ouest pour des approvisionnements en carburant produit à partir d’huile d’arachide. La petite Calloise serait-elle alors le premier bio carburant produit en Algérie ?

Premier biocarburant d’Algérie

Une association de cultivateurs d’arachides à El Tarf attend son agrément pour pouvoir faire avancer le dossier de labélisation qu’elle projette d’introduire devant le ministère de l’Agriculture. La variété qu’ils cultivent, même si elle se montre diversifiée d’une zone cultivée à une autre, est unique et fortement liée au terroir.

Elle est cultivée sans apports nutritifs bien que les sols soient légers, ce qui lui confère un statut très avantageux de produit sain. Il y a ainsi une plus-value qui serait d’un grand secours à cette activité qui pourrait s’étendre encore. La petite Calloise fait face à une féroce concurrence avec les prix pratiqués par les variétés importées.

Les cacahuètes exigent une préparation minutieuse de la terre puis un pénible travail manuel pour la plantation, la récolte et le nettoyage. Il y aurait quelque 300 cultivateurs, petits, car les grandes exploitations d’arachides n’existent pas, avec 3 à 4 hectares en moyenne par exploitation.

On s’attend en 2021 à une production relativement meilleure, soit 9 180 q contre 8960 q en 2020 pour une superficie emblavée de 700 ha. Une production en régression car, comme nous le disent des professionnels de la chambre de l’Agriculture, elle a atteint 1000 ha en 2018 et 2000 ha les années d’avant. Pour eux, il y a des charges incompressibles qui font que sous 250 DA le kg, ils sont déficitaires. Ce n’est rentable qu’à partir de 300 DA/kg.

Pour le président de l’association Rimel El Kawkaw, la main d’œuvre à 250 DA l’heure est ruineuse et il faut en urgence une aide de l’Etat pour passer à la mécanisation surtout du nettoyage.

Sources ; https://www.elwatan.com/regions/est/actu-est/une-production-du-terroir-en-attente-de-labellisation-21-02-2021

La grande aventure du couscous : Des grottes de la préhistoire à l’universalité

 

Plus qu’un plat populaire et emblématique, le couscous est un élément identitaire empreint de sacralité qui unit et réunit de larges communautés. Jamais, sans doute, un plat dans le monde n’aura été synonyme d’autant de références culturelles et de pratiques sociales que le couscous.

Sihem, 43 ans, est un cordon bleu spécialisé dans la cuisine traditionnelle. Rechta, couscous, chorba, tchekhtchoukha ou bien mthouwem, aucun plat typique du terroir n’a de secret pour ses petites mains potelées. Elle cuisine sur commande pour toutes les grandes occasions, comme les fêtes de mariage, la circoncision ou le pèlerinage à La Mecque.

Toujours selon le nombre de convives et les désirs du maître de cérémonie. Installée à son compte depuis quelques années, elle a transformée son petit F3 en atelier de cuisine. Ses deux enfants et son mari ont appris à vivre au milieu des senteurs et des odeurs, entre les grandes marmites dans lesquelles mijotent viandes et sauces pendant des heures.

Ce vendredi matin, Sihem réalise une commande particulière pour une notabilité qui tient à fêter le doctorat de sa fille. Son mari a fait le marché la veille et elle a commencé à cuisiner bien avant les premières lueurs de l’aube. Vers 11h, quand son petit garçon, revenu de l’école, nous ouvre la porte, tout est déjà prêt.

Et il flotte dans l’air un agréable fumet qui chatouille les narines et aiguise l’appétit. Sur sa table de présentation trônent les plats bien garnis de 10 différents couscous. Aux poissons, aux légumes de saison, à la sauce blanche, au poulet, à la viande d’agneau et de bœuf, aux raisins secs, aux fevettes (avissar), sans sauce et aux légumes cuits à la vapeur.

«C’est un plat qui se décline en une infinie palette de goûts et de saveurs, du moment qu’on peut accommoder la sauce qui accompagne les graines de couscous comme on veut. On peut jouer sur les viandes, les légumes, les épices, marier les saveurs et les ingrédients, mais le couscous le plus demandé est le plus classique : sauce rouge à base de viande de bœuf ou de mouton et pour les légumes, haricots verts, carottes, courgettes et pois-chiches», dit Sihem tout en continuant le dressage des plats de sa commande.

Une dimension universelle

Pour Ouahab et Samira, couple d’enseignants, le couscous, en dehors des grandes occasions, c’est plutôt le vendredi. «Quand on reçoit la famille ou les amis, en général on prépare un bon couscous car le plat fait l’unanimité», intervient Ouahab. Incontournable couscous dont aucune table maghrébine digne de ce nom ne peut se passer. Venu du fond des âges, ce plat berbère typique synonyme de communion et de convivialité a fini par conquérir le monde.

Selon le chercheur et linguiste spécialiste du berbère, Salem Chaker, le mot couscous vient du berbère «kseksu», qui désigne à la fois la semoule de blé dur et le plat.

Toutefois, le couscous possède plusieurs appellations selon les régions et les pays. Il est tour à tour, «sekssou», «taam» ou bien «uccu», c’est-à-dire nourriture, «barboucha» ou bien «aberbouche» dans sa forme berbère.

Pour Imed Soula, de l’Institut du patrimoine tunisien et l’un des anthropologues qui ont contribué à confectionner le dossier de classement du couscous au patrimoine de l’Unesco, le couscous a quitté ses origines berbères en Afrique du Nord pour migrer ailleurs dans le vaste monde.

«Il a atteint l’Andalousie, où Al Tujibi nous a décrit sa cuisson, et s’est propagé au sud de l’Italie, en France et en Afrique subsaharienne, avant d’atteindre le continent américain au XVIe siècle, avec les Espagnols et les Portugais qui l’ont introduit dans leurs colonies. Désormais, le couscous devient une tradition culinaire largement répandue, dont la géographie prend une dimension universelle.»

Pour sa part, Farid Kherbouche, archéologue et directeur du Centre national de recherches préhistoriques anthropologiques et historiques (CNRPAH), qui a coordonné le travail de classement au niveau maghrébin, va plus loin : «L’origine du couscous remonte à la protohistoire, lorsque l’homme a commencé à domestiquer le blé et d’autres céréales nourricières, comme le seigle et l’orge.» «Nous savons que la céréaliculture est très ancienne en Afrique du Nord.

En réalité, les fouilles du site préhistorique de Gueldaman attestent que la céréaliculture est beaucoup plus ancienne et qu’elle date de l’époque du néolithique. Plus près de nous, des témoignages archéologiques attestent que le roi Massinissa l’avait développée quasiment à l’échelle industrielle et exportait ou faisait don de blé à Rome et à la Grèce, entre autres», nous a affirmé M. Kherbouche.

«Quand on regarde les stratégies et pratiques alimentaires de la planète, on peut se rendre compte qu’il y a des sphères qui sont basées sur le riz, le maïs ou le mil. La nôtre, l’Afrique du Nord et un peu la Méditerranée, est basée sur les céréales et cette culture est très ancienne puisque elle remonte au néolithique.

Cette pratique de l’agriculture est de loin antérieure à Massinissa. Nous avons également des témoignages d’agriculture en terrasses qui devait pratiquer cette céréaliculture.

De plus, tout le glossaire lié à la céréaliculture est le même pour toutes les populations berbères. Cela veut dire que lorsque la communication entre toutes ces populations se faisait en continu, avant qu’elles ne soient dispersées, ces pratiques étaient partagées», estime Slimane Hachi, spécialiste en archéologie et en anthropologue et ancien directeur du Cnrpah.

De la naissance à la mort, un lien social très fort

«L’Afrique du Nord était le grenier de Rome. On était producteurs de blé, contrairement à l’époque actuelle où nous sommes obligés d’importer du blé de France ou d’ailleurs», estime pour sa part l’anthropologue Ali Sayad.

«Le couscous a une origine nord-africaine qui remonte à la protohistoire. Il fallait moudre et lier les grains de semoule par une fermentation et en faire des granulés qui puissent passer à la vapeur. Il est le symbole de la relation communielle et du partage. Il est présent à toutes les cérémonies importantes, comme le mariage, la circoncision ou la mort. On le consommait dans un plat commun qui symbolisait le côté communiel. Mieux que ça, on utilisait la cuillère du précédent pour puiser dans le plat commun. C’est un lien social très fort. Il est présent à la naissance, le mariage, l’union et la séparation à travers la mort. Le couscous réunit les gens d’une même culture, d’une même origine. C’est cela le lien social et culturel du couscous», dit-il. Selon le bon mot de l’historien Ibn Khaldoun, le Maghreb s’arrête au pays où l’on porte le burnous et où l’on mange le couscous.

Ainsi, les Amazighs ont été les premiers à faire cuire à la vapeur les semoules de blé et d’orge, améliorant ainsi le traitement des graines qu’ils utilisaient jusque-là pour la confection de bouillies ou de pains. Quand il parle du couscous, Sid Ali Lahlou, fondateur et gérant de Dar Lahlou ou Maison Lahlou, est intarissable.

Il est à la tête d’une florissante entreprise fondée par ses soins en 1999 et qui produit toute une gamme de ce qu’il appelle le «grain magique». Regroupées dans des coopératives disséminées à travers une dizaine de wilayas du Nord, 850 femmes roulent du couscous pour lui. A la tâche. «L’idée est née dans les années 1990. Je voyageais beaucoup à travers le monde et je voyais le couscous devenir un plat en vogue, spécialement en France. Je voyais aussi que l’Algérie était très en retard par rapport, par exemple, à ses voisins.»

C’est alors qu’il a l’idée de créer une maison du couscous traditionnel, qui se base sur le savoir-faire des femmes qui, mieux que personne, savent préserver la tradition et le processus authentique du couscous. «L’objectif était de préserver un savoir-faire ancestral en protégeant le processus de fabrication du couscous. Alors, nous avons commencé tout petits avec le couscous de blé, puis nous avons introduit d’autres variétés comme l’avoine, l’orge, le caroube, le maïs, le riz, le gland et le berkoukès.»

Une persévérance et un esprit d’innovation qui a valu à la Maison Lahlou de grands prix, comme cette médaille d’or à un concours international du meilleur couscous, en Sicile, Italie, en 2005. «Nous avons gagné devant une quinzaine de pays grâce à un concours d’orge qui a surpris et séduit le jury», se rappelle Sid Ali.

Plus de 500 recettes de couscous»

«Nous avons non seulement aidé à préserver nos richesses, notre patrimoine et notre savoir-faire mais nous avons également fait dans la création, la diversification et la promotion du couscous», affirme fièrement notre interlocuteur. La Maison Lahlou a lancé des couscous aux plantes, comme le thym, la lavande, l’origan et le basilic, faisant preuve d’innovation.

L’entreprise, cependant, ne peut plus exporter ses nombreux produits. «Nous sommes bloqués à l’exportation au même titre que les industriels qui transforment les céréales subventionnées. Pourtant, nous ne sommes pas sur le même pied d’égalité que ces industriels. Il s’agit d’un produit du terroir fait main et il y a de la valeur ajoutée», dit-il.

«Nous sommes dans la production du couscous artisanal, la gastronomie et la restauration et dans les produits du terroir», ajoute-t-il car l’homme, qui gère un restaurant spécialisé dans le couscous et l’art culinaire traditionnel à Alger, est également le président de l’Association nationale des produits du terroir (ANPT), qui se donne pour mission de sauvegarder, protéger et promouvoir le produit algérien authentique, quel qu’il soit.Sid Ali Lahlou ne rechigne jamais quand il s’agit de défendre et de promouvoir les traditions culinaires du pays ou ses produits du terroir à travers des journées de dégustation, de promotion ou des concours.

C’est ainsi qu’il a lancé en 2005 la première fête nationale du couscous avec une vingtaine de wilayas, faisant de Frikat, son petit village natal, une capitale culinaire. «En 2014, nous avons été invités par l’ONU, à son siège à Vienne en Autriche, pour faire connaître la gastronomie algérienne. Nous avons fait déguster notre couscous et d’autres plats traditionnels à 2500 diplomates», raconte-il.

«Nous avons beaucoup de variétés de graines et des recettes dont le nombre dépasse les 500. Le couscous est un grain magique qui se mange à toutes les sauces. On peut l’accommoder de mille et une manières, avec mille et un ingrédients, épices et condiments : en salade, en plat de résistance et même en dessert ou en gâteau», détaille cet homme passionné et passionnant qui s’est mué, au fil des années, en ambassadeur du savoir-faire et de la tradition culinaire du pays.

Un ambassadeur qui permet au couscous, issu du génie populaire amazigh, de continuer son fabuleux voyage à travers le monde.    

Sources : https://www.elwatan.com/edition/actualite/des-grottes-de-la-prehistoire-a-luniversalite-11-01-2021

Concours international des huiles du monde : l’Algérie décroche une médaille d’or et 2 d’argent

Des variétés algériennes d’huile d’olive ont été primées au 19ème concours international des huiles du monde, qui se déroule à Paris (France), organisé par l’Agence de valorisation des produits agricoles (APVA 2021).

L’huile d’olive algérienne a obtenu une médaille d’Or décrochée par l’oléifacteur « le sainfoin » de Béjaia, dans la catégorie « à l’ancienne », selon les résultats proclamés jeudi soir, par les organisateurs sur leur site officiel.

Aussi, deux médailles d’argent ont été attribuée, dans ce même concours, à l’huile de la SARL « Arbaolive » de la wilaya de Blida, issue des oliviers de la Mitidja, dans la catégorie « mûr médium », ainsi, qu’à l’huile de Jijel produite par l’huilerie « Saphonis » dans la catégorie « à l’ancienne ».

Un quatrième prix de ce 19ème concours international des huiles du monde, a été décerné à l’huile d’olive « Ouiza », produite par l’huilerie du même nom à Tizi-Ouzou. Il s’agit du diplôme « Gourmet » décroché dans la catégorie « mur intense », précise les organisateurs sur le site.

Sources : https://maghrebemergent.net/concours-international-des-huiles-du-monde-lalgerie-decroche-une-medaille-dor-et-2-dargent/

Ramadhan à El Bayadh: la "Hrira" trône sur les tables à Boussemghoune


EL BAYADH - La "Hrira", plus connue en tamazight sous l'appellation de "Iyouzane Neznebou" trône durant le mois de Ramadhan, en reine sur les tables des familles de Boussemghoune, une région située au sud de la wilaya d’El Bayadh.

Les habitants de cette région au passé millénaire et réputée pour son site du Ksar de Boussemghoune et sa Kheloua d'El Waliyou Essalah (saint homme) Sidi Ahmed Ettidjani, perpétuent de génération en génération la préparation de ce plat nécessitant plusieurs ingrédients, puisés localement dans l’environnement luxurieux de l’oasis et des jardins de la région.

La semoule d’orge plus connue sous le nom de "D’chicha" est le produit de base nécessaire pour la préparation de la soupe. La semoule est minutieusement préparée durant la période des moissons. Les grains de blé sont nettoyés puis séchés avant d’être moulus à l’aide de  "Thakrouchth" ou "Tassirth Numadune", une meule traditionnelle faite en pierre, comme le décrit Mme. Mazouzi Zoubida, une spécialiste en art culinaire à Boussemghoune.

La préparation de cette soupe se fait en plusieurs étapes: la semoule d’orge est d’abord lavée puis versée dans un ustensile contenant de l’eau.

On y ajoute de la viande, de l’huile, du sel, divers épices, des légumes comme l’oignon, les carottes, la tomate, l’ail ainsi que des plantes aromatiques. Le tout est laissé mijoter à feu doux jusqu’à la cuisson.

Cette soupe trône en reine sur les tables des familles de Boussemghoune durant tout le mois de Ramadhan. Elle est incontournable au moment de la rupture du jeûne, tout comme la datte et le verre de lait que l’on consomme au moment de la rupture du jeûne (adhan d’El Maghrib).

Hadj Aïssa, un habitant de cette localité souligne la saveur particulière de cette soupe. "Je ne peux m’en passer. Ce plat est incontournable pour moi durant tout le Ramadhan. Tout le monde en consomme à la rupture du jeûne avant de passer aux autres préparations", a-t-il indiqué.

L’épouse de Hadj Aïssa ajoute, pour sa part, que la préparation de cette soupe est au centre de toutes les discussions entre femmes, même si le mode

de préparation ne diffère pas d’un foyer à un autre. "La seule distinction réside dans le dosage et la nature des épices utilisées", explique-t-elle.

Saïd, un commerçant de la ville, estime que cette soupe ne peut être dissociée du pain traditionnel fait maison. "Khobz Eddar donne une saveur particulière à notre soupe", assure-t-il.

Sources : https://www.aps.dz/societe/120680-ramadhan-a-el-bayadh-la-hrira-trone-sur-les-tables-a-boussemghoune

Ghardaïa: "Takdourt" un gâteau très prisé pour le 1er jeûne de l’enfant dans le M’zab

GHARDAIA - Fidèles aux valeurs et traditions ancestrales, les familles du M’zab ne manquent pas durant le mois sacré de Ramadhan de célébrer le premier jeûne de leur enfant.

La rupture du premier jeûne de l’enfant donne lieu à une fête familiale ou l’enfant pré-pubère a droit à une petite cérémonie d’encouragement pour l'accomplissement du premier jour de Ramadhan, considéré comme une marque et symbole du passage dans le monde des adultes.

Pour fêter les enfants jeûneurs, la tradition veut que les petites filles et petits garçons célèbrent cette journée mémorable dans un climat festif, vêtus de costumes traditionnels et entourés de toutes les largesses par la famille.

L’événement est marqué d’un cachet particulier, en préparant un gâteau traditionnel dénommé en tamazight "Takdourt", au pluriel "Tikdourine".

Cette friandise du terroir, incontournable pour la mémorisation de l'événement d’initiation au quatrième pilier de l’Islam, se prépare essentiellement à base de semoule légèrement grillée, de datte de variété "Ghers" dénoyautée, le tout mélangé avec de la "Klila" (un fromage local séché) et imbibé de beurre naturel (Smen) avant de façonner ce produit soigneusement sous forme de boulettes.

Ces boulettes, préparées avant le début du Ramadhan par la ménagère, s’offrent aux enfants jeûneurs, à raison d’une boulette par jour jeûné.

Sources : https://www.aps.dz/societe/120741-ghardaia-takdourt-un-gateau-tres-prise-pour-le-1er-jeune-de-l-enfant-dans-le-m-zab

Huile d’Olive : Hakim Alilèche remporte le concours DOOC de Dubaï.


Un oléiculteur algérien a remporté le premier Prix consacré à l’huile d’olive extra vierge, dans la catégorie récolte précoce, du concours international de Dubai Olive Oil Competition DOOC.

Il s’appelle Hakim Alileche. Il est lauréat du DOOC de Dubaï, un concours rassemblant plus de 360 participants venant d’Espagne, de Grèce, d’Italie ou de Tunisie. 

Originaire de Tizi Ouzou mais ayant élu domicile dans la région de Benhar à Ain Oussara (wilaya de Djelfa), le producteur a indiqué aux médias nationaux que son exploitation « exclusivement en culture biologique » lui permet d’atteindre ce niveau de performance. 

Pour obtenir cette qualité bio, M Alileche s’applique à recueillir sa production uniquement à la main – en mobilisant une soixantaine de personnes – avant de la triturer le jour-même, grâce à un moulin acquis en Toscane (Italie).

« La trituration le jour-même permet aux olives de ne pas s’oxyder. Les taux de peroxyde est d’environ 3 % alors que l’organisme international d’oléiculture pour l’huile extra vierge le limite à un maximum de 20 % », ajoute-t-il.

Pour le chef d’entreprise, cette distinction internationale prouve que le produit algérien « n’a rien à envier aux produits d’autres pays méditerranéens producteurs d’huile d’olive », dit-il avec fierté.

Sur sa surface de 40 hectares, il entretient 15.000 oliviers dont 9.000 utilisent la technique d’irrigation en réseau goutte à goutte. En 2020, année qu’il qualifie de « difficile », il a pu ainsi tirer du précieux liquide un rendement de 20 000 litres.

Pour décrocher le premier prix, l’huile d’olive de l’agriculteur kabyle a dû passer par deux étapes sélectives. Une première fois devant un jury basé à Dubai, puis une seconde sélection face à un groupe d’experts internationaux  (italiens, japonais, français, brésiliens). 

Grâce à cette récompense, l’Algérien va pouvoir être commercialisé sur le site des organisateurs du DOOC et bénéficier d’une présence au sein d’un réseau de boutiques de luxe à travers le monde. Il a par ailleurs soumis une demande de certification de son huile auprès d’un organisme mondial basé en Allemagne.

Cette mise aux normes internationales devrait aussi favoriser la conquête des marchés étrangers après qu’il a reçu des marques d’intérêt de clients « de France, de Russie, du Sultanat d’Oman, du Canada, du Japon, et des Etats-Unis pour la saison prochaine », se félicite l’oléiculteur. 

« A travers notre production, nous visons un marché de luxe. Au niveau du marché premium, le litre peut être cédé à 120 euros. En ce qui nous concerne, nous commercialisons notre huile à des distributeurs pour 7 à 8 euros/litre qui le cède à plus de 20 euros/litre en Europe », détaille-t-il.

Nonobstant ce début de reconnaissance hors de ses frontières, M.Alileche déplore qu’une certaine bureaucratie algérienne freine le développement de son activité. En cause, le problème qu’il rencontre pour s’approvisionner en bouteilles en verre qui sont « rares en Algérie », et qui l’oblige à se tourner « vers leur importation de Tunisie ».

Sources : https://www.dzairworld.com/2021/03/04/huile-dolive-hakim-alileche-remporte-le-concours-dooc-de-dubai/?fbclid=IwAR1IyXbGv-sVWkz2NnbkBgk9qb39HfyaXIz4-B1OyPl67nSbPrtmk-PmCpc

Khenchela : culture du safran, succès des expériences et problèmes de commercialisation

KHENCHELA - La culture du safran a enregistré au cours des trois dernières années une réelle vitalité à Khenchela attestée par la multiplication des exploitations le cultivant, l’extension de la superficie consacrée à cette spéculation et l’augmentation de la production, relèvent les statistiques de la Direction locale des services agricoles (DSA).

 Même si l’arboriculture fruitière et la céréaliculture demeurent encore les principales activités agricoles dans la wilaya, de grands espoirs sont placés sur cette nouvelle filière à la faveur des résultats encourageants obtenus jusque-là par plusieurs agriculteurs.

Activité nouvellement introduite dans la wilaya de Khenchela, la culture du safran, appelé "or rouge", a suscité l’intérêt de nombreux agriculteurs attirés par le prix du gramme oscillant entre 4.500 à 6.000 DA, relève Imad Mokdad, chef du bureau statistique à la DSA, qui assure que durant la saison agricole 2018/2019, la wilaya a réalisé une production de 20 kg de safran d’une valeur estimée à 120 millions DA.

"Cette récolte devra augmenter encore au cours de l’actuelle saison à la faveur de l’entrée en activité de nouveaux cultivateurs", souligne le même cadre qui note que cette spéculation est concentrée dans les localités montagneuses de Lamsara, Chélia, Bouhmama et Tamza dont le climat froid en hiver et sec le reste de l’année, ainsi que les caractéristiques pédologiques du sol sont considérés très favorables pour la culture de cette plante aromatique.

Les producteurs confrontés aux problèmes de commercialisation de l’"or rouge"

Les bulbes de crocus à safran sont plantés à la mi-août et la cueillette des jolies fleurs violettes commencent début novembre pour en extraire les fameux stigmates qui seront ensuite séchés, avant d’être commercialisés comme condiment ou intrant pour la fabrication de médicaments ou des huiles.

Lehmari, safranier de la commune de Chélia (60 km à l’Ouest de Khenchela), assure qu’en dépit des efforts continus faits par lui et ses frères le long de l’année pour planter et entretenir les bulbes de safran avec les actions répétées de désherbage qui doivent être manuellement effectuées pour ne pas endommager les jeunes bourgeons, ils se trouvent confrontés au terme de la saison au problème de commercialisation qui les empêche de développer leur investissement.

"Si le safran est cher, c’est parce que 60 grammes exigent la collecte de 10.000 fleurs et 500 grammes nécessitent 120.000 fleurs récoltées, en plus, une à une et impérativement à la main", affirme ce safranier qui assure que les analyses effectuées sur le safran de son exploitation ont révélé leur teneur en de multiples vitamines et huiles essentielles bénéfiques à l’organisme.

"La plupart des investisseurs dans cette filière dans la wilaya ont fait subir à leurs récoltes des analyses de laboratoires durant la saison passée qui ont confirmé la conformité du produit aux catégories 1 et 2 de la norme ISO 36-32 sans que cela n’en facilite la commercialisation", affirme Lehmari.

L’institution de la culture du safran, le 30 mai passé, en filière autonome par le ministère de l’Agriculture et du Développement Rural est appelée à ouvrir des perspectives prometteuses aux agriculteurs à compter,notamment, de la prochaine saison, a affirmé le même producteur.

Sources : https://www.aps.dz/regions/108948-khenchela-culture-du-safran-succes-des-experiences-et-problemes-de-commercialisation

La meilleure huile d’olive de Kabylie en cours de sélection

 Pole Soummam du Programme d’appui au secteur de l’agriculture, y compris dans la gestion de l’eau, l’agro-industrie et la pollution agricole (PASA), a lancé en décembre 2020 un protocole destiné à expérimenter la production d’une gamme d’huiles d’olives de Kabylie.

Les objectifs principaux de cette activité inédite consistent tout d’abord à illustrer la diversité des profils d’huile pouvant être produits à partir de mêmes olives, selon leur coloration, leur maturation et  le mode de trituration : fruité vert, fruité mûr, olives maturées (le goût dit « à l’ancienne », aussi parfois appelé fruit noir). En second lieu l’expérimentation vise à poser les premiers jalons d’une rationalisation de la production de cette gamme, indique PASA sur son site web.

Pour la première phase de mise en œuvre, l’approvisionnement s’est fait à partir de deux vergers d’oliviers de la variété Chemlal, très largement majoritaire en Kabylie et la récolte s’est étalée sur trois semaines entre le 7 et le 23 décembre.

Les différents lots ont été distribués entre trois huileries différentes volontaires (une huilerie traditionnelle, une super-presse et une moderne) et répartis en 4 groupes dont la trituration s’est étalée entre le 10 décembre et le 6 janvier.

Le premier groupe était composé d’olives récoltées précocement c’est-à-dire majoritairement vertes (avec au maximum 40% d’olives noires ou violettes) et qui ont été triturées le jour même de leur réception dans chacune des trois huileries afin de produire une huile au profil « fruité vert »

Le deuxième groupe correspondait à un lot d’olives dont la coloration était plus avancée (entre 40 et 70% des olives récoltées étaient noires ou violettes) et qui ont été triturées le jour même de leur réception dans chacune des trois huileries afin de produire une huile au profil « fruité mûr léger ».

Le troisième groupe était composé d’olives récoltées tardivement c’est-à-dire majoritairement noires (95%) et qui ont été triturées le jour même de leur réception dans chacune des trois huileries afin de produire une huile au profil « fruité mûr intense ».

Le quatrième groupe était composé d’olives récoltées précocement (c’est-à-dire majoritairement vertes) mais stockées dans des casiers hermétiques et laissées à maturer en condition anaérobie pendant une à deux semaines. Un suivi quotidien de la température des olives permettait de contrôler le niveau de maturation.

Début janvier, 18 lots différents d’huile d’olive ont été ainsi obtenus, différenciés selon trois critères : le stade de la récolte, la durée de stockage avant trituration et le procédé de trituration. Chacun de ces lots a été stocké dans des cuves en inox et laissés à décante.

Durant le mois de février, des échantillons de chaque lot seront envoyés à la fois à l’ITAFV et au Centre Technique de l’Olivier (Laboratoire de France Olive, l’interprofession oléicole française). Des analyses physicochimiques et des panels test permettront de caractériser ces huiles d’un point de vue analytique et organoleptique. Cet exercice d’analyse croisée permettra de surcroît d’animer une coopération technique entre laboratoires et jurys de dégustation français et algérien.

Des séances de dégustation seront organisées en Algérie auprès d’échantillons d’oléiculteurs, d’oléifacteurs et de consommateurs afin de dégager des tendances sur les profils d’une part les plus appréciés localement et d’autre part considérés comme les plus représentatifs du « goût Kabyle ».

Sources : https://maghrebemergent.net/la-meilleure-huile-dolive-de-kabylie-en-cours-de-selection/