La production de l’huile d’olive en Algérie a enregistré une croissance comparativement à la campagne écoulée pour atteindre une production de 90 millions de litres. «L’objectif est d’atteindre 100 millions de litres pour les deux années à venir», a indiqué hier le ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, M. Abdelkader Bouazghi, lors du Salon de l’oléiculture tenu à Alger. Cette filière stratégique a franchi des pas importants, grâce au soutien et à l'encadrement technique et financier consenti par l'Etat depuis 2000, en encourageant les plantations en dehors des zones traditionnelles, dans les régions du Sud et des Hauts plateaux, a souligné le directeur de la régulation et du développement des productions agricoles au ministère, Chérif Omari.
Il précise que cette filière dispose d'un gisement très important en termes de valorisation, ce qui peut apporter une valeur ajoutée dans le cadre de la diversification de l'économie nationale et de création d'emplois. Il a fait savoir en marge de la tenue de la 2e édition du Salon international de l’olive, huiles d’olive, qui se tient du 7 au 10 du mois en cours, que le marché local est très demandeur et que les pouvoirs publics s'attellent à la valorisation des produits oléicoles en vue de l’exportation, à commencer par l'olive de table La Sigoise, dont le label portant indication géographique (IG) sera validé prochainement. Pour ce faire, la quantité de la production ne suffit pas, elle doit être accompagnée par l’aspect qualité. «Nous travaillons en collaboration avec le conseil oléicole international, les opérateurs privés ainsi que le ministère pour avoir un partenariat visant l’amélioration de la qualité», a affirmé M. Omari, en annonçant la création prochaine de comités de dégustation. Depuis 2000, le soutien de l’Etat a été total et cela commence par la création de pépinières jusqu'à la mise en place d’unités de conditionnement de l’huile. La formation, le crédit, la révision des taxes, la concession des terres et leur extension témoignent de cet appui. L’extension de l’oléiculture sur tout le territoire national, selon le mode de production intensif, s’est traduite par un triplement des plantations d’oliviers durant les dix dernières années. Le verger est de 500.000 hectares d’oliviers composé de 150.000 plants destinés à la production de l’olive de table et 350.000 destinés à la production d’huile. Sur ces 350.000 hectares de la surface réelle, celle qui produit actuellement les 60.000 tonnes ne dépasse pas 220.000 hectares. Pour 130.000 hectares, il y a de jeunes plantations. La plantation de l’olivier a commencé à prendre de l’ampleur à partir de 2005-2006 et il existe un véritable engouement pour l’oléiculture. Même si la production nationale a doublé, la satisfaction des besoins du marché national n’est pas atteinte.