Le fromage “Bouhezza” d’Oum El-Bouaghi labellisé

La Commission nationale de labellisation s’est réunie le 5 du mois en cours au niveau du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la pêche pour statuer sur la demande de labellisation du fromage du terroir Bouhezza, déposée par l’association Imessenda pour la protection de la dénomination fromage Bouhezza d’Oum El-Bouaghi.

“Cette réunion est l’aboutissement d’un processus technique et réglementaire lequel a pris 6 ans, le produit a été labellisé après délibération de ladite commission en présence du ministre de l’Agriculture”, a indiqué à Liberté Messaili Samir (membre de l’association et rapporteur du sous-comité spécialisé auprès de la CNL). Selon la même source, “le fromage Bouhezza est le seul fromage affiné d’Algérie, produit dans la région d’Oum El-Bouaghi, il est produit dans une outre (aglilm n’Bouhezza) ou chekoua de Bouhezza préparée et traitée spécialement par le sel et le genièvre”.

Il expliquera que “le fromage Bouhezza est préparé à base de lait suivant une méthode très ancienne consistant en le salage, l’égouttage et l’affinage qui sont, à la différence des autres fromages, un processus continu et simultané, pour une durée minimum de 30 à 40 jours pouvant aller jusqu’à 5 à 7 mois, il est consommé en tartines ou ajouté à plusieurs plats traditionnels”.

La même source a, par ailleurs, précisé qu’“après la signature de l’arrêté ministériel d’octroi du signe de qualité et sa publication au Journal officiel de la RADP, il sera procédé à son enregistrement auprès de l’Institut national algérien de propriété industrielle (Inapi)”.

Sources : https://www.liberte-algerie.com/est/le-fromage-bouhezza-doum-el-bouaghi-labellise-330402

PRODUCTION D’AGRUMES À MASCARA La clémentine de Mohammadia, un label

Favorisées par la disponibilité des eaux emmagasinées par le barrage de Fergoug, plusieurs variétés sont cultivées dans cette région.

La plaine de la Habra s’articule autour de la région de Mohammadia, l’une des communes les plus importantes de la wilaya de Mascara. Cette région se caractérise par la richesse de ses sols qui se traduit par l’abondance des agrumes, principalement les oranges. En effet, la clémentine, la mandarine, la thompson, la douce, la sanguine, la double fine, la portugaise et les sans-pépins pour ne citer que celles-ci sont des variétés d’oranges cultivées dans cette région, favorisée par la disponibilité des eaux emmagasinées par le barrage de Fergoug et utilisées pour l’irrigation des champs.

Avec précédemment une superficie utile de 3000 ha, la plaine de la Habra s’est élargie à 7000 ha, une surface extensible à 10 000 ha, grâce à l’intronisation de nouvelles techniques et un investissement conséquent. La plaine est devenue un grand périmètre irrigué qui mobilise autour de lui plus de 2000 fellahs lesquels en tirent un maximum de récoltes entre fruits, légumes et agrumes, et ce, avec la contribution des engins mécaniques modernes. 

En dépit de tous ces avantages, les fellahs manifestent régulièrement leur colère dénonçant l’insuffisance des eaux pour l’irrigation de leurs champs, un volume de 37 millions de m3 puisé essentiellement du barrage de Bouhanifia, via l’ouvrage de Fergoug néanmoins envasé. 

Toutefois, ce quota est appelé à être revu à la hausse dans un proche avenir, puisqu’une vingtaine de communes sur les 47 que compte la wilaya sont alimentées en AEP en eau de mer. Les travaux de canalisation des eaux sont en cours de réalisation permettant aux agriculteurs de disposer de volumes d’eau plus conséquents pour l’irrigation de leurs cultures.

À ce volume viendra s’ajouter celui de la station d’épuration qui entrera en exploitation dans les jours à venir. La région de Mohammadia reste la fierté de la wilaya de Mascara eu égard au label de l’orange exportée outre-mer. Si les consommateurs qui résident hors secteur estiment les prix affichés appréciables, ceux de la ville les jugent élevés.

Pour cette opération, la ville de Mohammadia dispose de 23 centres de conditionnement et de 20 centres d’emballage qui nécessitent l’emploi de 1000 ouvriers tout au long de la campagne. Dans ce contexte, c’est toute une région qui tire les bénéfices de cette culture, principalement les oranges de Perrégaux, ancienne appellation, ou “Barigou” comme la citent les riverains.

Sources : https://www.liberte-algerie.com/ouest/la-clementine-de-mohammadia-un-label-331572

CHAMBRE DE L'ARTISANAT TRADITIONNEL ET DES MÉTIERS DE MÉDÉA Un programme virtuel sur les produits du terroir

Rendant toute activité difficile, la crise sanitaire provoquée par la Covid-19 a réduit le programme de la journée de l'artisanat, qui était prévue du 9 au 12 novembre, à une exposition sans public au siège de la Chambre de l'artisanat et des métiers.

Occupant un large espace d'exposition où sont étalés nombre de travaux et d'œuvres réalisés par la main experte de Farida Youcef Toumi, représentant l'association Djouhret Médéa de l'artisanat et des métiers, qui se présente comme l'une des conservatrices de la mémoire et des traditions de la région.  Le métier à tisser suspendu face à l'entrée de son atelier est une invite à un voyage dans le temps où les femmes confectionnaient elles-mêmes leurs tapis après un long travail de cardage, de filage et teinture de la laine.

L'artisane travaille pour la réintroduction du tissage en mettant son habileté pour façonner d'autres produits, notamment la fabrication de coussins, descentes de lit, chemins de table, selon “des méthodes léguées par les sœurs blanches qui faisaient l'apprentissage de ces métiers aux femmes malades durant leur séjour à l'hôpital”.

Des bocaux remplis de rob, de sirops préparés à base de figues sèches, de dattes et de caroube, morceaux de viande séchée (khli3), beurre de cacahuètes, dattes au cacao sont entre autres les produits “bio” qui meublent la cuisine traditionnelle de Farida Youcef Toumi.

La direction de la Chambre de l'artisanat et des métiers de Médéa a eu l'idée d'honorer d'anciennes artisanes qui ont fait connaître l'art traditionnel de la région du Titteri et d'organiser une ga3da conviviale en collaboration de l'association Djouharet Médéa.

L'événement a été une occasion de faire connaître les activités de la Chambre de l'artisanat et des métiers depuis sa création en 2010 et qui a vu le nombre de ses adhérents passer de 3565 à son ouverture à 11 096 en 2020, dira Slimane Mesgui, directeur de la chambre de l'artisanat et des métiers de la wilaya de Médéa. Dans le cadre de son programme, la chambre a organisé une journée de formation sur le module “Comment créer et gérer votre entreprise à distance” au profit des formateurs certifiés par le BIT (Bureau international du travail), animée par Dalil Souami, formateur sénior du BIT.

La formation a permis aux participants de prendre connaissance d'un ensemble d'outils d'apprentissage à distance Germe (“e- Germe”), élaborés par l'équipe mondiale Germe (Gérer mieux votre entreprise) de l'OIT (Organisation internationale du travail), en collaboration avec le centre international de formation de l'OIT à Turin, sachant que les formations en personne ne sont plus possibles sous la menace de la Covid-19.  

SALON DES SAVEURS DU TERROIR À OUZELLAGUEN Le figuier de Barbarie, une culture à promouvoir

Le Centre de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA) Boudjemâa-Medjkoune d’Ifri-Ouzellaguen abrite, depuis hier, le Salon des saveurs du terroir qui s’étalera sur trois jours. Organisée en collaboration avec la subdivision de l’agriculture de la daïra d’Akbou et l’association des apiculteurs de la wilaya de Béjaïa, cette foire agricole s’inscrit dans le cadre de la campagne de sensibilisation et d’information que mène le secteur de la formation professionnelle en prévision de la rentrée du mois de février en cours.  C’est ce que nous a expliqué, hier, la directrice de cet établissement, Mlle Nassima Arbane, qui a tenu à préciser que le CFPA d’Ouzellaguen se penche de plus en plus sur des formations aux métiers en rapport avec le secteur agroalimentaire.

Notre interlocutrice citera, à ce titre, les formations qualifiantes déjà lancées, telles que “l’extraction d’huiles de plantes médicinales, aromatiques et condimentaires”, “l’élevage d’abeilles (apiculture)”, “l’installation et conduite des vergers”, “la réalisation des plats traditionnels”.  Ainsi, dans la perspective d’élargir cette gamme de formations relatives au monde agricole, le CFPA d’Ouzellaguen envisage de lancer de nouvelles formations en cuniculture, en élevage caprin, en extraction d’huiles essentielles et végétales… C’est dans cette optique que le professeur Khodir Madani, directeur du Centre de recherches en technologies agroalimentaires de Béjaïa, et sa collègue du laboratoire BBBS de l’université Abderrahmane-Mira, le Dr Sabiha Achat, ont animé, hier, deux conférences-débats autour de la stratégie du développement de la filière du figuier de Barbarie.

Les deux conférenciers ont insisté sur les opportunités d’investissements et les avantages socioéconomiques qu’offre cette plante millénaire, en explicitant ses différents produits et dérivés, tels que les huiles essentielles et végétales tirées des graines de cactus, la gelée, les confitures, les cosmétiques, les aliments de bétail… Selon le Pr Madani, le développement de cette filière pourrait également être utile dans la lutte contre les incendies de forêts (coupe-feux), et aussi contre l’érosion, ce qui permet l’entretien des équipements publics, à l’image de la pénétrante autoroutière de Béjaïa.


Sources : https://www.liberte-algerie.com/actualite/le-figuier-de-barbarie-une-culture-a-promouvoir-333531