PRODUCTION D’AGRUMES À MASCARA La clémentine de Mohammadia, un label

Favorisées par la disponibilité des eaux emmagasinées par le barrage de Fergoug, plusieurs variétés sont cultivées dans cette région.

La plaine de la Habra s’articule autour de la région de Mohammadia, l’une des communes les plus importantes de la wilaya de Mascara. Cette région se caractérise par la richesse de ses sols qui se traduit par l’abondance des agrumes, principalement les oranges. En effet, la clémentine, la mandarine, la thompson, la douce, la sanguine, la double fine, la portugaise et les sans-pépins pour ne citer que celles-ci sont des variétés d’oranges cultivées dans cette région, favorisée par la disponibilité des eaux emmagasinées par le barrage de Fergoug et utilisées pour l’irrigation des champs.

Avec précédemment une superficie utile de 3000 ha, la plaine de la Habra s’est élargie à 7000 ha, une surface extensible à 10 000 ha, grâce à l’intronisation de nouvelles techniques et un investissement conséquent. La plaine est devenue un grand périmètre irrigué qui mobilise autour de lui plus de 2000 fellahs lesquels en tirent un maximum de récoltes entre fruits, légumes et agrumes, et ce, avec la contribution des engins mécaniques modernes. 

En dépit de tous ces avantages, les fellahs manifestent régulièrement leur colère dénonçant l’insuffisance des eaux pour l’irrigation de leurs champs, un volume de 37 millions de m3 puisé essentiellement du barrage de Bouhanifia, via l’ouvrage de Fergoug néanmoins envasé. 

Toutefois, ce quota est appelé à être revu à la hausse dans un proche avenir, puisqu’une vingtaine de communes sur les 47 que compte la wilaya sont alimentées en AEP en eau de mer. Les travaux de canalisation des eaux sont en cours de réalisation permettant aux agriculteurs de disposer de volumes d’eau plus conséquents pour l’irrigation de leurs cultures.

À ce volume viendra s’ajouter celui de la station d’épuration qui entrera en exploitation dans les jours à venir. La région de Mohammadia reste la fierté de la wilaya de Mascara eu égard au label de l’orange exportée outre-mer. Si les consommateurs qui résident hors secteur estiment les prix affichés appréciables, ceux de la ville les jugent élevés.

Pour cette opération, la ville de Mohammadia dispose de 23 centres de conditionnement et de 20 centres d’emballage qui nécessitent l’emploi de 1000 ouvriers tout au long de la campagne. Dans ce contexte, c’est toute une région qui tire les bénéfices de cette culture, principalement les oranges de Perrégaux, ancienne appellation, ou “Barigou” comme la citent les riverains.

Sources : https://www.liberte-algerie.com/ouest/la-clementine-de-mohammadia-un-label-331572