Le fromage “Bouhezza” d’Oum El-Bouaghi labellisé

La Commission nationale de labellisation s’est réunie le 5 du mois en cours au niveau du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la pêche pour statuer sur la demande de labellisation du fromage du terroir Bouhezza, déposée par l’association Imessenda pour la protection de la dénomination fromage Bouhezza d’Oum El-Bouaghi.

“Cette réunion est l’aboutissement d’un processus technique et réglementaire lequel a pris 6 ans, le produit a été labellisé après délibération de ladite commission en présence du ministre de l’Agriculture”, a indiqué à Liberté Messaili Samir (membre de l’association et rapporteur du sous-comité spécialisé auprès de la CNL). Selon la même source, “le fromage Bouhezza est le seul fromage affiné d’Algérie, produit dans la région d’Oum El-Bouaghi, il est produit dans une outre (aglilm n’Bouhezza) ou chekoua de Bouhezza préparée et traitée spécialement par le sel et le genièvre”.

Il expliquera que “le fromage Bouhezza est préparé à base de lait suivant une méthode très ancienne consistant en le salage, l’égouttage et l’affinage qui sont, à la différence des autres fromages, un processus continu et simultané, pour une durée minimum de 30 à 40 jours pouvant aller jusqu’à 5 à 7 mois, il est consommé en tartines ou ajouté à plusieurs plats traditionnels”.

La même source a, par ailleurs, précisé qu’“après la signature de l’arrêté ministériel d’octroi du signe de qualité et sa publication au Journal officiel de la RADP, il sera procédé à son enregistrement auprès de l’Institut national algérien de propriété industrielle (Inapi)”.

Sources : https://www.liberte-algerie.com/est/le-fromage-bouhezza-doum-el-bouaghi-labellise-330402

PRODUCTION D’AGRUMES À MASCARA La clémentine de Mohammadia, un label

Favorisées par la disponibilité des eaux emmagasinées par le barrage de Fergoug, plusieurs variétés sont cultivées dans cette région.

La plaine de la Habra s’articule autour de la région de Mohammadia, l’une des communes les plus importantes de la wilaya de Mascara. Cette région se caractérise par la richesse de ses sols qui se traduit par l’abondance des agrumes, principalement les oranges. En effet, la clémentine, la mandarine, la thompson, la douce, la sanguine, la double fine, la portugaise et les sans-pépins pour ne citer que celles-ci sont des variétés d’oranges cultivées dans cette région, favorisée par la disponibilité des eaux emmagasinées par le barrage de Fergoug et utilisées pour l’irrigation des champs.

Avec précédemment une superficie utile de 3000 ha, la plaine de la Habra s’est élargie à 7000 ha, une surface extensible à 10 000 ha, grâce à l’intronisation de nouvelles techniques et un investissement conséquent. La plaine est devenue un grand périmètre irrigué qui mobilise autour de lui plus de 2000 fellahs lesquels en tirent un maximum de récoltes entre fruits, légumes et agrumes, et ce, avec la contribution des engins mécaniques modernes. 

En dépit de tous ces avantages, les fellahs manifestent régulièrement leur colère dénonçant l’insuffisance des eaux pour l’irrigation de leurs champs, un volume de 37 millions de m3 puisé essentiellement du barrage de Bouhanifia, via l’ouvrage de Fergoug néanmoins envasé. 

Toutefois, ce quota est appelé à être revu à la hausse dans un proche avenir, puisqu’une vingtaine de communes sur les 47 que compte la wilaya sont alimentées en AEP en eau de mer. Les travaux de canalisation des eaux sont en cours de réalisation permettant aux agriculteurs de disposer de volumes d’eau plus conséquents pour l’irrigation de leurs cultures.

À ce volume viendra s’ajouter celui de la station d’épuration qui entrera en exploitation dans les jours à venir. La région de Mohammadia reste la fierté de la wilaya de Mascara eu égard au label de l’orange exportée outre-mer. Si les consommateurs qui résident hors secteur estiment les prix affichés appréciables, ceux de la ville les jugent élevés.

Pour cette opération, la ville de Mohammadia dispose de 23 centres de conditionnement et de 20 centres d’emballage qui nécessitent l’emploi de 1000 ouvriers tout au long de la campagne. Dans ce contexte, c’est toute une région qui tire les bénéfices de cette culture, principalement les oranges de Perrégaux, ancienne appellation, ou “Barigou” comme la citent les riverains.

Sources : https://www.liberte-algerie.com/ouest/la-clementine-de-mohammadia-un-label-331572

CHAMBRE DE L'ARTISANAT TRADITIONNEL ET DES MÉTIERS DE MÉDÉA Un programme virtuel sur les produits du terroir

Rendant toute activité difficile, la crise sanitaire provoquée par la Covid-19 a réduit le programme de la journée de l'artisanat, qui était prévue du 9 au 12 novembre, à une exposition sans public au siège de la Chambre de l'artisanat et des métiers.

Occupant un large espace d'exposition où sont étalés nombre de travaux et d'œuvres réalisés par la main experte de Farida Youcef Toumi, représentant l'association Djouhret Médéa de l'artisanat et des métiers, qui se présente comme l'une des conservatrices de la mémoire et des traditions de la région.  Le métier à tisser suspendu face à l'entrée de son atelier est une invite à un voyage dans le temps où les femmes confectionnaient elles-mêmes leurs tapis après un long travail de cardage, de filage et teinture de la laine.

L'artisane travaille pour la réintroduction du tissage en mettant son habileté pour façonner d'autres produits, notamment la fabrication de coussins, descentes de lit, chemins de table, selon “des méthodes léguées par les sœurs blanches qui faisaient l'apprentissage de ces métiers aux femmes malades durant leur séjour à l'hôpital”.

Des bocaux remplis de rob, de sirops préparés à base de figues sèches, de dattes et de caroube, morceaux de viande séchée (khli3), beurre de cacahuètes, dattes au cacao sont entre autres les produits “bio” qui meublent la cuisine traditionnelle de Farida Youcef Toumi.

La direction de la Chambre de l'artisanat et des métiers de Médéa a eu l'idée d'honorer d'anciennes artisanes qui ont fait connaître l'art traditionnel de la région du Titteri et d'organiser une ga3da conviviale en collaboration de l'association Djouharet Médéa.

L'événement a été une occasion de faire connaître les activités de la Chambre de l'artisanat et des métiers depuis sa création en 2010 et qui a vu le nombre de ses adhérents passer de 3565 à son ouverture à 11 096 en 2020, dira Slimane Mesgui, directeur de la chambre de l'artisanat et des métiers de la wilaya de Médéa. Dans le cadre de son programme, la chambre a organisé une journée de formation sur le module “Comment créer et gérer votre entreprise à distance” au profit des formateurs certifiés par le BIT (Bureau international du travail), animée par Dalil Souami, formateur sénior du BIT.

La formation a permis aux participants de prendre connaissance d'un ensemble d'outils d'apprentissage à distance Germe (“e- Germe”), élaborés par l'équipe mondiale Germe (Gérer mieux votre entreprise) de l'OIT (Organisation internationale du travail), en collaboration avec le centre international de formation de l'OIT à Turin, sachant que les formations en personne ne sont plus possibles sous la menace de la Covid-19.  

SALON DES SAVEURS DU TERROIR À OUZELLAGUEN Le figuier de Barbarie, une culture à promouvoir

Le Centre de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA) Boudjemâa-Medjkoune d’Ifri-Ouzellaguen abrite, depuis hier, le Salon des saveurs du terroir qui s’étalera sur trois jours. Organisée en collaboration avec la subdivision de l’agriculture de la daïra d’Akbou et l’association des apiculteurs de la wilaya de Béjaïa, cette foire agricole s’inscrit dans le cadre de la campagne de sensibilisation et d’information que mène le secteur de la formation professionnelle en prévision de la rentrée du mois de février en cours.  C’est ce que nous a expliqué, hier, la directrice de cet établissement, Mlle Nassima Arbane, qui a tenu à préciser que le CFPA d’Ouzellaguen se penche de plus en plus sur des formations aux métiers en rapport avec le secteur agroalimentaire.

Notre interlocutrice citera, à ce titre, les formations qualifiantes déjà lancées, telles que “l’extraction d’huiles de plantes médicinales, aromatiques et condimentaires”, “l’élevage d’abeilles (apiculture)”, “l’installation et conduite des vergers”, “la réalisation des plats traditionnels”.  Ainsi, dans la perspective d’élargir cette gamme de formations relatives au monde agricole, le CFPA d’Ouzellaguen envisage de lancer de nouvelles formations en cuniculture, en élevage caprin, en extraction d’huiles essentielles et végétales… C’est dans cette optique que le professeur Khodir Madani, directeur du Centre de recherches en technologies agroalimentaires de Béjaïa, et sa collègue du laboratoire BBBS de l’université Abderrahmane-Mira, le Dr Sabiha Achat, ont animé, hier, deux conférences-débats autour de la stratégie du développement de la filière du figuier de Barbarie.

Les deux conférenciers ont insisté sur les opportunités d’investissements et les avantages socioéconomiques qu’offre cette plante millénaire, en explicitant ses différents produits et dérivés, tels que les huiles essentielles et végétales tirées des graines de cactus, la gelée, les confitures, les cosmétiques, les aliments de bétail… Selon le Pr Madani, le développement de cette filière pourrait également être utile dans la lutte contre les incendies de forêts (coupe-feux), et aussi contre l’érosion, ce qui permet l’entretien des équipements publics, à l’image de la pénétrante autoroutière de Béjaïa.


Sources : https://www.liberte-algerie.com/actualite/le-figuier-de-barbarie-une-culture-a-promouvoir-333531

L’Algérie perd progressivement ses races ovines !


Connue traditionnellement pour être un terrain de prédilection d’élevage ovin, l’Algérie perd progressivement son patrimoine animal en nette régression. Le constat est alarmant, sur dix types ovins connus en Algérie depuis des millénaires, il ne reste à présent que le mouton d’Ouled Djellal qui continue à faire de la résistance aux aléas du climat et à l’appétence de l’homme.

Cette race, à elle seule, représente 70% des cheptels ovins en Algérie. Les 30% restant sont distribuées sur les 9 autres races, dont certaines sont en nette régression (les races : Hamra, Rembi et D’men), tandis que d’autres, à l’instar de la Berbère la Barbarine et la Targuia ou Sidaho, risque de disparaître complètement.

Si la morphologie et les performances ont sauvé le mouton d’Ouled Djellal qui demeure actuellement en Algérie, la race majoritaire, le constat est alarmant pour les autres races. Les différentes variétés de cet animal millénaire, qui a réussi à s’adapter à l’environnement et à couvrir les besoins de la population locale, risquent de disparaître du paysage naturel dans le cas où les autorités concernées n’interviennent pas pour les préserver. «Certaines races sont en nette régression, alors que d’autres sont carrément en voie de disparition.

C’est le cas de la plus ancienne race ovine algérienne, qui se répandait le long de l’Atlas tellien, en l’occurrence la Berbère», alerte Dr Salim Kebbab, vétérinaire hygiéniste aux collectivités territoriales. Cette race autochtone, à l’aspect blanchâtre offre une laine brillante et mécheuse. Surnommée aussi «Azoulaï» pour la particularité de sa toison.

L’Azoulaï est actuellement en voie d’extinction. A l’exception du mouton d’Ouled Djellal, qui constitue la race de la reproduction par excellence, le constat des autres races est également inquiétant. Même «pour les races qui jusque-là maintenaient un chiffre stable du cheptel ovin national, le constat est aussi alarmant», s’inquiète Dr Kebbab. A titre d’exemple, la race Hamra, connu sous l’appellation de Beni Ighil Originaire de l’ouest d’Algérie, est de moins en moins présente dans les régions steppiques de l’ouest du pays.

«La barbarine menacée d’extinction»

Même constat, selon ce médecin vétérinaire, pour la barbarine. Cette race locale, dont la lignée est originaire d’Asie centrale, est à son tour menacée de disparition. Le mouton barbarine se trouve dans le sud du pays. Introduite en Numidie par les Phéniciens durant le 1er millénaire avant J.-C, la barbarine «s’est accommodée au fil des temps aux vastes ergs du Sud-Est algérien grâce à son acquisition d’une morphologie trapue avec une queue grasse, ce qui d’ailleurs la distingue de son ancêtre», indique ce vétérinaire qui souligne qu’actuellement, la barbarine constitue la principale race ovine en Tunisie. «Pas moins de dix écotypes de la barbarine ont été identifiés en Tunisie et sont depuis répertoriés génétiquement», déplore Dr Kebbab. Entre- temps, il ne reste en Algérie qu’un petit contingent de cette race dans la région de Oued Souf, son territoire d’origine.

Cela malheureusement «ne lui permet pas d’avoir le statut de la race locale», regrette ce spécialiste de la santé animale, précisant que «selon les principes du pastoralisme, pour qu’une race soit dite locale, il faudrait qu’au moins 40% de son effectif aient un lien avec un territoire bien déterminé».

Ouled Djellal n’est toujours pas définie 

Par ailleurs, bien que Ouled Djellal constitue la race majoritaire en Algérie avec 70% du cheptel, cette race n’est toujours pas caractérisée. «La Ouled Djella, qui constitue le plus grand nombre de l’ensemble du cheptel ovin national, n’est, à ce jour, pas totalement standardisée. Standard qui devrait lui conférer un authentique statut international», estime notre interlocuteur.

C’est la raison pour laquelle des spécialistes, à l’instar du Dr kebbab lance un appel afin d’entamer en urgence un travail pour définir le standard des espèces autochtones. «Pour éviter la perte de notre patrimoine génétique animal ainsi que la préservation des groupes ethniques des animaux vivant en Algérie, un travail pour définir le standard des espèces autochtones doit être entrepris en urgence», insiste Dr Kebbab.

Mais comment ce travail doit-il se faire concrètement ? «Si la caractérisation est indiquée quel que soit le statut d’une race, la conservation sera la priorité des races à faible effectif et le développement celle des races à fort effectif», préconise Pr Mokrane Iguer-Ouada, enseignant chercheur à l’université de Béjaïa qui recommande de prendre en considération également deux facteurs principaux, à savoir l’alimentation et la reproduction dans la sauvegarde de ces races ovines. «Comme l’alimentation et la reproduction sont les facteurs déterminants de la pérennité de toute espèce animale, agir concomitamment sur ces deux éléments est une grande réussite pour toute action retenue», appuie le Professeur Iguer-Ouada.

Ce dernier suggère de reconsidérer la santé des pâturages et les rations alimentaires à travers les produits du terroir. «L’évaluation de la santé des pâturages et l’élaboration de rations alimentaires adéquates, notamment à base de matières premières des terroirs, sont à même d’assurer les conditions de durabilité des productions et d’extériorisation du potentiel génétique», considère ce spécialiste en sciences vétérinaires.

L’Azoulaï en voie d’extinction

Le mouton berbère est la population ovine locale la plus ancienne de l’Afrique du Nord.  «Elle serait issue de métissage avec le mouflon sauvage», estime Salim Kebbab, vétérinaire. Son territoire s’étend sur l’ensemble de l’Atlas tellien, soit de la frontière marocaine à la frontière tunisienne. C’est un mouton d’une taille moyenne. Il est connu pour sa laine mécheuse blanchâtre et brillante dite Zoulaï en berbère d’où le nom de azoulaï. La femelle est une excellente laitière. Cette race s’adapte facilement aux zones montagneuses. L’azoulaï est un animal très rustique, résistant aux aléas climatique (le froid et l’humidité). «Son caractère pastoral, très extensif de son élevage en montagne, explique la productivité en nombre et en poids inférieure à celle des autres races élevées en système agricoles, Cela a été à l’origine de son absorption ‘génétique’ via des croisements avec les autres races du pays, notamment par les béliers Ouled Djellal et la Rembi, introduits dans les zones montagneuses par les éleveurs transhumance de Melakou, Sougueur, Birine et Bou Saâda, sachant que la particularité de cette race est que durant toute l’année, les moutons berbères ne transhument pas», indique notre interlocuteur.

Sources : https://www.elwatan.com/pages-hebdo/magazine/lalgerie-perd-progressivement-ses-races-ovines-09-07-2020?fbclid=IwAR0H9evo-Y8RcInuP0mw0Qv0wjBYO0s8eqYbJfuzVnyA_YtpeKu0F2Q0xEs

Huile d’olive : l’oléifacteur Amazit Fayçal décroche une médaille d’or en France

L’oléifacteur, Amazit Fayçal, originaire de la commune d’Ifigha à l’Est de la wilaya de Tizi-Ouzou, a décroché, la médaille d’or au concours des huiles du monde « AVPA 2020 » à Paris en France, rapporte Radio Tizi-Ouzou. Le prix a été décroché dans la section huile d’olive.

« L’oléifacteur Amazit Fayçal, de la commune d’Ifigha qui a pris part au concours des huiles du monde (AVPA 2020) à Paris au nom de la coopérative Acvayli Nath Ghoubri vient d’arracher une médaille d’or, désormais, l’huile d’olive d’Acvayli Nath Ghoubri figure parmi les meilleures huiles végétales au monde. Un très grand exploit pour les oléiculteurs de la wilaya de Tizi Ouzou. Félicitations », indique sur sa page Facebook la radio locale.

Les inscriptions à ce concours ont eu lieu le 29 février dernier et les prix ont été remis pour la section huiles d’olive ce jeudi 14 mai 2020.

Sur le site d’AVPA, l’on explique que le concours réalisé depuis 17 ans est devenu la référence dans la profession. « Y sont en lice plus de 400 huiles représentant une vingtaine de pays », précise-t-on.

​ »Le concours est réservé aux producteurs d’huiles végétales (cultivateurs ou moulins) ou à leurs groupements (coopératives, Dénominations d’origine) inscrits à l’association AVPA », explique-t-on, en ajoutant que pour les huiles d’olive, « AVPA propose une classification plus riche que les classifications habituelles afin de permettre l’expression de tous les goûts traditionnels rencontrés sur le pourtour méditerranéen et dans le monde ».

« Les huiles aromatisées sont jugées à part et une médaille leur est attribuée en fonction de la note obtenue au jury. La section des huiles de grains, de graines et de noix regroupe toutes les huiles vierges qu’il est possible d’élaborer avec tout végétal susceptible d’être pressé à froid pour obtenir de l’huile alimentaire, qu’il soit classé ou non dans la catégorie des oléagineux », précise-t-on encore.

Sources : www.algerie-eco.com

La pomme algérienne séduit les professionnels polonais

En pleine crise financière, l’agriculture algérienne dévoile toutes ses potentialités qui peuvent attirer de nombreux investisseurs étrangers. Preuve en est, des représentants de l’association des producteurs de fruits de Pologne ont manifesté leur vif intérêt pour la pomme algérienne. 

Après avoir participé au 6ème salon international des industries agroalimentaires (SIAG), ouvert mercredi au Centre des conventions « Mohamed Benahmed » d’Oran, la délégation polonaise va visiter plusieurs exploitations agricoles en Algérie spécialisées dans la production de pomme pour s’imprégner des techniques utilisées et le parcours technique de cette filière adopté par les agriculteurs algériens, déterminer la nature du climat et connaître le système de distribution et de commercialisation.

Le président de l’association des producteurs de fruits de Pologne, Mirostav Malyvsky a fait savoir son désir de produire de la pomme en Algérie destinée à la consommation et non à la transformation.  « Nous prospectons de nouveaux marchés pour commercialiser la pomme polonaise et nous sommes en phase préliminaire et d’exploration pour établir des contacts d’un partenariat entre agriculteurs algériens et polonais », a-t-il souligné.

La Pologne est considérée comme l’un des pays les plus gros producteurs de pommes en Europe avec une production de 2 4 millions de tonnes par an. La pomme algérienne est également considérée comme l’une des plus succulentes dans le monde.

Dans la wilaya de Batna, à l’est du pays, la pomme est réputée pour ses qualités nutritives. Mais la production demeure faible ne dépassant pas les 800 mille quintaux. Depuis 2010, un programme d’extension des vergers dans les zones montagneuses a été lancé en concertation avec les APC de la wilaya de Batna. Des investissements étrangers conséquents et sérieux pourraient certainement donner une nouvelle dimension à la production des pommes en Algérie.

Sources : https://algeriepart.com/2018/03/08/pomme-algerienne-seduit-professionnels-polonais/

Femmes de la région de N’gaous à Batna : Une longue histoire avec l’abricot

Les femmes de la localité de N’gaous (Batna) et des régions alentours ont développé, à travers le temps, mille et une manières de transformer le fruit de l’abricotier en différents produits consommés tout le long de l’année alors même que la période de récolte dure à peine quelques semaines.
Eau fruitée, jus, nectar, confiture, fruit séché, pâte sucrée, «la totalité du fruit est transformée, rien n’est jeté», affirme Fatima Bekhouche, une enseignante retraitée de 63 ans et présidente de l’Association culturelle «Nour» de la commune de Sefiane. L’abricot et la femme N’gaoussie ont une longue histoire commune, affirme Mme Bekhouche qui conserve jalousement les recettes à base d’abricots transmises de mère en fille dans cette région de la wilaya des Aurès.

Le jus traditionnel pendant le ramadhan  

Même si N’gaous est devenue, ces dernières années, la capitale des jus avec l’ouverture de six nouvelles unités de production aux côtés de la célèbre conserverie portant le label «N’gaous», les femmes de la région tiennent par-dessus tout à préparer elles-mêmes le jus traditionnel d’abricot au goût très apprécié dans tous les ménages de la localité, souligne Ibtissam Rakdi, une femme au foyer. A chaque récolte, les femmes prennent une quantité assez importante d’abricots qu’elles lavent minutieusement avant de les débarrasser de leurs noyaux pour les faire cuire avec un peu d’eau et de sucre. Le fruit est ensuite écrasé de façon à obtenir un jus très concentré que l’on conserve au frais et que l’on consomme à l’envie en y ajoutant un peu d’eau et, éventuellement, du sucre, explique la jeune femme. Ibtissam jure que nulle demeure de la ville N’gaous ne peut se passer de ce «rafraîchissement naturel, désaltérant et délicieux».

La confiture et «El Fermas» pour l’hiver

Les ménagères s’attellent toujours, durant la période de cueillette, à maximiser les profits que l’on peut tirer de ce fruit en le transformant en produit «stockable» pour de longues périodes comme le faisaient les aïeules, souligne de son côté Kheira Maâmir, une vieille femme de N’gaous. Il est ainsi de coutume, ajoute-t-elle, de transformer de grandes quantités d’abricots en confiture que l’on conserve dans des récipients en verre, hermétiquement fermés. Elle ajoute, à voix basse, après avoir regardé à droite puis à gauche, comme si elle allait divulguer un «secret d’Etat», que le récipient contenant la confiture doit être renversé sur son couvercle pendant deux ou trois heures. De cette façon, souligne-t-elle encore d’un air entendu, «la confiture fermera tout passage possible à l’air, aussi infime soit-il, permettant une conservation pour une année et plus, même en dehors du réfrigérateur». Les quantités d’abricots de moindre qualité et les fruits qui tombent sur le sol sont ramassés, lavés puis séchés pour obtenir El Fermas, très demandé par les gens du Sud et des Hauts-Plateaux qui s’en servent pour préparer des plats traditionnels dont El Aïch (ou berkoukès) et la chekhchoukha biskria. Dans la région de Sétif, le plat de chekhchoukha obtenu par la cuisson de très fines feuilles de semoule posées les unes sur les autres avant d’être «déchirées» à la main et arrosées de sauce, est d’ailleurs appelée «El M’fermsa» par référence à El Fermas. Consommables (et très goûteux), les noyaux des variétés d’abricot dites «louzi» et «rosé» sont ôtés et conservés pour des utilisations en pâtisseries notamment, souligne de son côté Hanane Mihoubi, agronome rencontrée par l’APS dans une coopérative agricole de la commune de Boumegueur.

Autosuffisance et quête de promotion

Pour la présidente de l’Association «Nour» de Sefiane, Fatima Bekhouche, la majorité des mères de famille de la région de N’gaous et des localités voisines où la culture des abricotiers domine, ont réussi à assurer «l’autosuffisance» de leurs ménages grâce à ce fruit dont l’accommodement et la préparation sont aujourd’hui facilités par les équipements électroménagers modernes. «L’idée de commercialiser le surplus de ces produits n’est pas mauvaise mais reste irréalisable localement car toutes les familles en produisent» d’où, selon elle, la nécessité de rechercher des débouchés dans les villes et les wilayas voisines. Disposant sur une table divers produits à base d’abricot préparés par les membres de son association, Mme Bekhouche se dit «convaincue», à un moment où l’on appelle à consommer algérien, que ces produits du terroir, de haute valeur nutritive et totalement bio, peuvent facilement se frayer un chemin vers les consommateurs des autres régions du pays.

Sources : http://www.tribunelecteurs.com/femmes-de-la-region-de-ngaous-a-batna-une-longue-histoire-avec-labricot/